1975 À 1984 : LE GRAND BOND EN AVANT - DOUBLEMENT DE LA SUPERFICIE
1975 à 1978 : le remblayage de la mer
1976 : extension Sud : la capacité de l'aérogare est portée à 4 millions de passagers
1977 : construction du bâtiment administratif (B1)
1978 : 3 millions de passagers
1983 : ouverture de la piste Sud ; 4 millions de passagers
Face à l'explosion de son trafic, l'aéroport souffre de l'étroitesse de sa superficie. La plateforme occupe à l'époque une surface de 200 hectares.
Et combien il est difficile d'envisager de repousser les limites ! Au nord et à l'est se trouve la ville, à l'ouest le Var et au sud la mer. La mer…
La mer… c’est peut-être en elle que reposait l’avenir de l’aéroport, jusqu’à un certain point bien sûr. Des études sont entamées dès 1969 ; elles conduisent à l’élaboration d’un projet très audacieux qui allait lancer le plus grand chantier d’Europe de l’époque.
Il s’agissait de gagner 200 hectares sur la Grande Bleue. Le 24 Décembre 1974 le gouvernement donne son accord pour la réalisation des travaux qui commenceront un an plus tard et qui dureront jusqu’en 1978.
Le Collet de Crémant, colline située à 10 km de l’aéroport où se trouve actuellement le PAL (Parc d’Activités Logistiques), établissement géré par la CCI, a fourni les 20 millions de mètres cubes de remblais qui allaient être déversés dans la mer à un rythme de 60.000 tonnes par jour. L’espace ainsi gagné est protégé par 1.500 mètres d’enrochement. La superficie de l’aéroport est ainsi portée à 380 hectares.
La surface prise sur la mer va permettre la construction d'une deuxième piste au Sud. Distante de 480 mètres de la première, elle mesure 3.200 mètres. Même si l'utilisation simultanée des deux pistes n'est pas possible, la capacité d'accueil des mouvements des avions est augmentée.
En effet, les pistes peuvent fonctionner en décalé, à savoir qu'un avion peut débuter son atterrissage alors qu'un autre appareil est en phase finale de décollage, ou inversement. De plus, cette piste a permis de réduire les nuisances sonores subies par les riverains de l'aéroport.
Parallèlement à ce gigantesque chantier, en 1976, l'aérogare est à nouveau agrandie, côté sud (salles d'embarquement), et sa capacité est désormais de 4 millions de passagers. L'aéroport de Nice est pris dans l'engrenage des extensions : au fur et à mesure de son agrandissement, les passagers arrivent, toujours plus vite et toujours plus nombreux.
En 1978, l'aéroport célèbre son 3 millionième passager. Cette activité sans cesse croissante nécessite des moyens humains toujours plus importants : personnel de la CCI, des administrations, des compagnies aériennes…
Aussi un nouveau bâtiment administratif est construit en 1977, le B1, le long de la route du bord de mer face à l'aéroport.