Démarche Environnement

Objectif Neutralité Carbone

Les Aéroports de la Côte d’Azur, pionniers dans la décarbonation de leurs activités

Engagés depuis le début des années 2000 dans une démarche volontaire et ambitieuse de réduction de leur empreinte environnementale, les trois aéroports azuréens se sont lancé, en 2020, un nouveau défi : parvenir à la neutralité carbone sans compensation sur leurs propres émissions dès 2030. Une trajectoire largement amorcée puisqu’au 1er janvier 2024, le Groupe avait déjà réduit de plus de 93% ses émissions. Il fait aujoud’hui figure de pionnier par les résultats obtenus.

En janvier 2020, les Aéroports de la Côte d’Azur ont officialisé leur engagement à parvenir à la neutralité carbone sans compensation sur leurs propres émissions dès 2030, marquant une accélération dans leur calendrier. En effet, un an plus tôt et aux côtés de 192 aéroports européens, le groupe s’était engagé à parvenir à ce résultat en 2050. Sa feuille de route a alors pris le nom de Cap 2030.

La neutralité carbone sans compensation implique d’agir sur deux leviers : décarboner au maximum l’ensemble des activités sur lesquelles le Groupe à la main (scope 1 et 2) et mettre en œuvre des mécanismes d’absorption des émissions résiduelles au plus près des zones d’émissions. La part des émissions résiduelles absorbées ne peut excéder les 10%.

En 2021 : les Aéroports de la Côte d’Azur obtiennent l’Airport Carbon Accreditation niveau 4 + Transition, imposant une baisse en valeur absolue de leurs émissions, ce qui est aligné avec les accords de Paris.

En 2024 : les Aéroports de la Côte d’Azur renouvellent l’Airport Carbon Accreditation niveau 4+ et s’engagent pour l’obtention, d’ici 2030, du niveau 5 nouvellement créé qui implique :

  • Une réduction d’au moins 90% des émissions des scopes 1 et 2 par rapport à l’année précédente ;
  • D’absorber ses émissions résiduelles de ces mêmes scopes ;
  • Pour le scope 3, de s’engager à parvenir au Net Zero avant 2050, de définir une trajectoire et un plan d’actions pour atteindre cet objectif et enfin d’élaborer un plan de partenariat avec l’ensemble des parties prenantes pour y parvenir avec des jalons réguliers conformes aux cadres du secteur.

En 2025 : les Aéroports de la Côte d’Azur lancent leur démarche RSE dans laquelle elle communique officiellement ses objectifs de décarbonation : 

  •  Atteindre et maintenir le Net Zéro émissions à horizon 2030 sur ses scopes 1&2
  • Atteindre et maintenir le Net Zéro émissions à horizon 2050 sur ses scopes 1, 2 et 3
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Fin 2025, l’Aéroport Nice Côte d’Azur a été le premier aéroport de France parmi ceux accueillant plus de 10 millions de passagers par an à obtenir l’Airport Carbon Accreditation de niveau 5, le plus élevé et le plus éxigeant. Seuls 4% des aéroports dans le monde ont atteint ce niveau. 

 

Cette accréditation acte que l’aéroport a non seulement réduit d’au moins 90% les émissions sous son contrôle, mais encore qu’il a déterminé et mis en œuvre une feuille de route de décarbonation pour parvenir, avec l’ensemble de ses partenaires et sur toute sa chaîne de valeurs, incluant les émissions des avions en demi-croisière, au « Net Zero Emissions » d’ici 2050

  • Définitions

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    Scope 1 : Les émissions directes de GES qui proviennent de sources qui sont la propriété et/ou sont sous contrôle de l’aéroport, par exemple, les émissions issues de la combustion dans des chaudières, fourneaux, véhicules, etc. qui sont la propriété et/ou sous le contrôle de l’aéroport.

    Scope 2 : Les émissions indirectes de GES provenant de la génération de l’électricité, de la vapeur, du chauffage ou du refroidissement achetés et consommés par l’aéroport. Les émissions du scope 2 sont produites physiquement dans les installations où l’électricité achetée est générée.

    Scope 3 : Toutes les autres émissions indirectes, qui sont la conséquence des activités de l’aéroport, mais sont produites par des postes qui ne sont pas la propriété et/ou sous le contrôle de l’entreprise (par exemple, les mouvements des avions, les véhicules et équipements conduits par des tiers, le traitement des déchets hors site, etc.). Ces sources peuvent se trouver sur le site ou en dehors de l’aéroport (périmètre géographique).


2013-2023 : des actions concrètes, une baisse de 93%

Au 1er janvier 2024, les Aéroports de la Côte d’Azur ont mesuré une baisse de 93% de leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’année 2013 sur les scopes 1 et 2, tombant à 364 T eq. CO2. Cette baisse est calculée en valeur absolue et non en relation avec l’évolution du trafic. Cette précision souligne d’autant la performance des actions mises en œuvre, parmi lesquelles :

  • la fourniture exclusive en électricité certifiée décarbonée et d’origine française ;
  • la suppression des chaudières à gaz au terminal 1 de l’aéroport Nice Côte d’Azur, remplacées par une boucle à eau tempérée, pour un gain environnemental d’environ 700 T eq. CO2 par an ;
  • le remplacement de tous les véhicules thermiques par des véhicules électriques, à l’exception de ceux pour lesquels la technologie n’est pas encore mature, comme les véhicules de pompier ;
  • l’apposition de boîtier anti-smog sur les véhicules demeurés thermiques, réduisant de plus de 80% les émissions de particules fines

En 2021, les Aéroports de la Côte d’Azur ont obtenu la certification Airport Carbon Accreditation niveau 4 + Transition, actant d’une baisse en valeur absolue de 4,4% de leurs émissions en un an.

En parallèle et afin de préparer l’absorption des émissions résiduelles dues à l’impossibilité de décarboner certaines activités d’ici 2030, un partenariat inédit et tripartite a été mis en œuvre en 2020 avec l’Office nationale des Forêts et des communes voisines des aéroports de la Côte d’Azur pour reboiser le territoire et créer des puits de carbone végétaux. Concrètement, chaque année, les Aéroports de la Côte d’Azur finance la plantation de nouveaux arbres et l’entretien de ceux déjà plantés.

Au 1er janvier 2024, 19 052 arbres ont été plantés sur 19,5 hectares. A terme, l’ensemble représentera une capacité d’absorption de 300 T eq. CO2, soit les émissions résiduelles de la plateforme de Nice en 2030.


2024-2030 : prolonger nos engagements pour décarboner le transport aérien

La réduction des émissions des Aéroports de la Côte d’Azur, au titre des scopes 1 et 2, va se prolonger au cours des prochaines années pour parvenir comme annoncé à la neutralité carbone sans compensation.

  • avec l’avitaillement acté en 2023 des véhicules de pistes thermiques en biogazole, les aéroports Cannes-Mandelieu et Golfe de Saint-Tropez, réduiront dès 2024 de 80% leurs émissions, soit un gain environnemental de 50 T eq. CO2 par an ;
  • avec le déploiement de panneaux solaires sur les trois plateformes, pour réduire la pression des aéroports sur le réseau électrique national.

Mais l’enjeu de la décarbonation du transport aérien implique un investissement au-delà de nos émissions directes pour accompagner les efforts de nos partenaires et agir sur le scope 3.

 

  • Mesures d’électrification :

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    •  Nice Côte d’Azur a été pionnier, en 2016, en équipant l’aire de stationnement dédiée à l’aviation générale de « pop-out », bornes électriques permettant aux avions d’être approvisionnés en énergie décarbonée et non fossile. Ce branchement évite l’utilisation du moteur auxiliaire, bruyant et émissif. L’usage de ce moteur est strictement encadré par un arrêté préfectoral, récemment durci, et limitant leur usage à 10 minutes.
    •  Toutes les passerelles reliant les avions de ligne, en escale aux terminaux 1 et 2, sont équipées d’un réseau électrique 400 hertz, là aussi pour éviter l’usage des moteurs auxiliaires et les émissions de gaz à effet de serre.
    • En 2024, Nice Côte d’Azur entreprend des travaux pour proposer un branchement électrique aux avions en escale stationnés sur les 69 parkings éloignés, et donc ne disposant pas de passerelle. Cette opération représentera un gain de 6 700 T eq. CO2 par an ;
    • L’aéroport niçois a instauré en partenariat avec les assistants en escale un « pooling » des équipements de pistes, réduisant le volume des équipements et soutenant leur électrification, notamment par la mise à disposition de bornes de recharge, afin de rendre l’ensemble des opérations en escale 100% électrique.
  • Mesures d’optimisation opérationnelle :

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    • En 2020, Nice Côte d’Azur a été labélisé A-CDM (airport-collaborative decision making) par Eurocontrol. L’un des bénéfices est la réduction de 9% du temps de roulage des avions, soit une économie de 5 000 T eq. CO2 ;
    • En 2023, de nouvelles trajectoires au décollage ont été mises en place sur Nice Côte d’Azur afin de réduire les consommations de carburant et de réduire les nuisances sonores par des franchissements plus élevés du trait de côte.
    • la mise en place de 11 filières de déchets et d’un dispositif de tri et de valorisation des déchets.  
  • Mesures de soutien aux nouvelles énergies :

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    • En 2020, Nice Côte d’Azur a accueilli le premier vol d’un A380 opéré par Air France Nice-Paris embarquant du Sustainable Aviation Fuel (SAF) à hauteur de 30% ;
    • En 2020, Nice Côte d’Azur a opéré le premier vol d’un chef d’Etat, SAS Albert II de Monaco à bord d’un avion 100% électrique, le Pipistrel Velis Electo ;
    • Les Aéroports de la Côte d’Azur assurent la promotion de l’avion électrique auprès de leurs partenaires, pilotes de loisir, écoles de pilotage, et a mis en place des mesures incitatives pour son adoption.

 

Questions fréquemment posées

  • Les émissions des avions sont-elles comptabilisées dans le Bilan Carbone de l’aéroport ?

    Afin de mesurer son impact carbone, l’aéroport réalise son Bilan Carbone. Ce bilan est réparti en trois périmètres, appelés « Scope » :

    • Scope 1 : Les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) provenant des sources détenues et/ou contrôlées par l'aéroport qui permettent de faire fonctionner les infrastructures, les composants aéroportuaires et les équipements. Par exemple, les émissions provenant de la combustion de carburant fossile dans des chaudières, des groupes électrogènes, des véhicules d’entretien, ou des processus détenus et/ou contrôlés par l'aéroport, tels que les produits dégivrants, les gaz frigorigènes, etc.
    • Scope 2 : Les émissions indirectes de GES résultant de la production d'électricité, de chaleur ou de froid achetés et consommés par l'aéroport, et non produites sur site. Les émissions du scope 2 sont émises physiquement dans l’installation où l'énergie achetée est produite. L’aéroport a souscrit à un contrat depuis 2015 qui garantie l’usage exclusif d’énergie renouvelable verte.
    • Scope 3 : Toutes les autres émissions indirectes dans la chaîne de valeur de l'exploitant de l’aéroport qui proviennent des sources non détenues et/ou contrôlées par l'entreprise (par exemple : les émissions liées aux avions durant le vol et le décollage/atterrissage, les émissions liées aux achats de services d’entretien ou de construction, les émissions liées aux sous-traitants ou encore les émissions liées à la gestion des déchets hors site). Ces sources peuvent être situées à l'intérieur ou à l'extérieur de l'aéroport. Ces émissions sont comptabilisés dans les scopes 1 et 2 des entreprises concernés (ex : le kérosène des avions dans le scope 1 des compagnies aériennes).

    Les émissions des avions sont donc bien comptabilisées dans le Bilan Carbone de l’aéroport, au titre du scope 3 (émissions indirectes de la chaîne de valeur).

  • Que signifie atteindre le « Net Zéro émissions » ?

    Le fait d’atteindre le « Net Zéro émissions » signifie que l’aéroport est conforme sur deux sujets. D’abord, l’aéroport doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 90% en valeur absolue par rapport à son année de référence (année à partir de laquelle l’aéroport a engagé sa démarche de réduction, à savoir 2010 pour Nice). Ensuite, les émissions résiduelles (soit au maximum 10% des émissions de l’année de référence) doivent être absorbées par des projets certifiés.

    L’aéroport de Nice est Net Zéro émissions depuis 2025 sur ses propres émissions (scopes 1 et 2) en avance par rapport à son ambition initiale de 2030, et s’engage à l’être sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, avions inclus (scope 3), à horizon 2050.
    Remarque : L’objectif « Net Zéro émissions » est bien plus contraignant que l’objectif « Neutralité Carbone » qui n’impose aucune réduction minimale des émissions avant absorption ou compensation. Il faut toutefois faire attention au périmètre sur lequel porte l’engagement (scope 1, 2 et/ou 3 ; voir question #1).

  • Qu’impose l’accréditation ‘Airport Carbon Accreditation’ (AiCA) ?

    Le Groupe des Aéroports de la Côté d’Azur possède une accréditation du programme Airport Carbon Accreditation (AiCA) depuis 2010. A ce jour, les Aéroports de Cannes-Mandelieu et du Golfe de Saint-Tropez sont accrédités au niveau 4+ du programme et l’Aéroport de Nice Côte d’Azur est accrédité au niveau 5, le plus exigeant.

    Ainsi, les plateformes s’engagent notamment à atteindre le Net Zéro Emissions sur leurs propres émissions (scopes 1&2) et à développer des partenariats avec les sous-traitants, clients et fournisseurs visant à décarboner leurs activités.
    En sus, l’Aéroport de Nice - accrédité niveau 5 - vise l’atteinte et le maintien du Net Zéro Emissions à horizon 2050 sur la totalité de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), y compris l’empreinte des avions (scope 3). Autrement dit, que l’ensemble des émissions générées par les passagers se rendant à l’aéroport, les partenaires et les avions en croisière soient réduites au maximum et que les émissions résiduelles soient absorbées.

  • Quel est le plan d’action de décarbonation pour les Aéroports de la Côte d’Azur ?

    Les Aéroports de la Côte d’Azur sont engagés dans des actions de décarbonation depuis de nombreuses années, par exemple :

    • La transition vers une électricité 100 % renouvelable pour toutes ses installations ;
    • Le déploiement d’une flotte de véhicules électriques, véhicules urbains côté ville et véhicules techniques côté piste ;
    • Le déploiement progressif de projets photovoltaïques sur les 3 plateformes pour renforcer son autoconsommation ;
    • L’optimisation des temps de roulage au décollage et à l’arrivée, et l’optimisation des trajectoires d’approche, sans paliers
    • L’utilisation de biodiesel (ex : HVO 100) pour les groupes électrogènes et des véhicules professionnels (ANCA) ;
    • L’optimisation des consommations énergétiques des infrastructures, bâtiments et équipements ;
    • La substitution des chaudières à gaz par des systèmes de géothermie et de récupération de chaleur fatale (boucle d’eau tempérée) ou encore des pompes à chaleur ;
    • L’installation d’un réseau électrique sur les passerelles et les parkings avions pour alimenter les moteurs auxiliaires des avions en électricité en escale.
      Conformément à notre second engagement, les trois aéroports azuréens travaillent également sur la décarbonation de leur chaîne de valeur en s’appuyant sur les 4 piliers de décarbonation de l’Aérien :
    • Le déploiement des Carburants d’Aviation Durables :
      Substituer le kérosène par des biocarburants aéronautiques réduisant l’impact carbone de 90% sur la totalité de leur cycle de vie, en conformité avec la règlementation européenne. La technologie est éprouvée et la législation européenne impose des seuils minimum et progressif d’incorporation de ce type de biocarburant jusqu’à atteindre 70% du total du carburant utilisé à horizon 2050.
    • L’anticipation de la rupture technologique :
      Déployer des infrastructures adaptées à la transition énergétique des aéronefs (motorisation et alimentation) autour de l’hydrogène et l’électrique.
    • Le renouvellement des flottes
      Bénéficier des avancées technologiques sur la conception des aéronefs (mise en service d’aéronefs moins énergivores et plus efficients).
    • L’optimisation des opérations
      Collaborer avec les autorités sur l’optimisation des trajectoires, la descente continue ou encore l’amélioration du temps de roulage.

    Ces piliers de décarbonation de l’aérien sont complétés par des actions non-aéronautiques telles que le développement et la promotion des transports en commun et des bornes de recharge électriques pour décarboner les accès aéroportuaires ou encore le déploiement de politique d’achats responsables incluant l’enjeu de décarbonation pour les fournisseurs.

  • Comment les émissions résiduelles sont-elles absorbées ?

    Les émissions résiduelles sont les émissions incompressibles d’un Bilan Carbone (soit au maximum 10% de l’empreinte de l’année de référence – cf. question 1).
    Nos émissions résiduelles sont aujourd’hui compensées ou absorbées par l’intermédiaires d’achats de crédits carbone certifiés, principalement sur des projets opérés en France.

    L’objectif est d’absorber à l’horizon 2030 la totalité des émissions de scope 1&2 par nos propres projets forestiers, sans avoir à acheter de crédits carbone. En collaboration avec l’ONF, les Aéroports de la Côte d’Azur finance depuis 2020 des projets de reboisement dans un rayon de 50km autour de ces 3 plateformes aéroportuaires.