Les aéroports de la Côte d’Azur, déjà neutres carbone, et demain 0% émissifs
Engagés depuis le début des années 2000 dans une démarche volontaire et ambitieuse de réduction de leur empreinte carbone, les trois aéroports azuréens se sont lancés un nouveau défi : ne plus émettre un seul gramme de CO2 à horizon 2030 et basculer de la compensation de leurs propres émissions résiduelles à l’absorption totale, non seulement de ces dernières, mais aussi, partiellement, des émissions des avions qui décollent ou atterrissent.
Ainsi, le 15 janvier 2020, Aéroports de la Côte d’Azur a annoncé son engagement à parvenir, avec 20 ans d’avance sur son calendrier d’origine, à ne plus émette un seul gramme de CO2 sur l’ensemble de ses trois plateformes.
Ce rendez-vous unique avec l’environnement et l’avenir repose sur un agenda précis qui, d’action en action, et au fil des opportunités techniques disponibles, sera rendu public en toute transparence.
Cette ambition a été saluée par le docteur Bertrand Piccard, fondateur et Président de la Fondation Solar Impulse : « J’admire les sociétés qui se fixent spontanément des objectifs ambitieux. De par son ambition à être Net Zéro Emission au plus tard en 2030, Aéroports de la Côte d’Azur devient un pionnier et un modèle à suivre dans le monde de l’aviation ».
Concrètement, les trois plateformes, à leur rythme et selon leurs spécificités, mettent en œuvre diverses solutions pour supprimer le recours aux énergies fossiles, développer la production d’électricité d’origine photovoltaïque, soutenir l’émergence des carburants de nouvelle génération ou encore se doter de puits de carbone in-situ pour capter les émissions résiduelles ou produites par les avions.
Un prolongement naturel d’actions déjà positives
Cet engagement sans équivalent dans le monde aéroportuaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses actions mises en œuvre depuis longtemps par le Groupe pour parvenir à la neutralité carbone.
Dès 2011, le Groupe s’était en effet engagé dans le programme international Airport Carbon Accreditation (ACA). En 2018, le groupe a atteint avec succès et en premier le niveau 3+ Neutralité et s’est ambitieusement fixé de nouveaux objectifs. C’est ainsi qu’en 2021, les aéroports du Groupe ont été les premiers en France à entrer dans la phase de transition du programme ACA, dernière ligne droite avant le net zéro émission.
Cette accréditation saluait les efforts réalisés pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre directement imputables aux activités de gestionnaire d’aéroport : émissions des bâtiments, des équipements au sol, des véhicules, des collaborateurs…
C’est ainsi qu’en 2019, les calculs indépendants à l’Aéroport Nice Côte d’Azur estimaient à environ 71 grammes équivalent CO2 le volume d’émissions de gaz à effet de serre par passager transitant par les terminaux niçois. Ce volume était alors 4 fois moins important qu’en 2012, alors que dans la même période, le nombre de mouvements d’avions avait augmenté de près de 3%.
Enfin, dans l’attente de ne plus émettre et de pouvoir aller jusqu’à absorber des émissions induites par les activités des avions, donc hors de sa maîtrise directe, le Groupe poursuit ses actions de compensation. En 2019, ce sont ainsi 1 961 tonnes équivalent CO2 qui ont pu être compensées, à travers 3 projets et selon une méthodologie de calcul certifiée par les Nations-Unies :
- création de puits au Rwanda, par South Pole Group,
- développement d’unités de compostage des déchets organiques au Togo, Cameroun et Madagascar, par la Fondation Good Planet,
- captage et valorisation énergétique des émissions de méthane issues de la déchetterie Santa Maria au Chili,
- et enfin une opération de sensibilisation et de préservation des Préalpes d’Azur, par Avvena.
En attendant que l’ACI intègre le niveau 5 qui sera celui du Net Zéro émission dans son programme ACA, le Groupe des aéroports de la Côte d’Azur continuera à mettre en place des actions ambitieuses en matière de gestion de ses émissions carbones et à créer des partenariats avec les tiers de la plateforme pour prolonger son engagement et initier une transition pour tous vers la neutralité carbone.