L’adaptation du terminal 2
-
1- C’est fait pour augmenter le trafic des passagers ?
Voir plus Voir moinsFAUX :
la logique est tout inverse. Dans les faits, l’aéroport Nice Côte d’Azur dispose pour l’ensemble de ses terminaux d’une capacité d’accueil optimale de 14 millions de passagers par an. Et, sous condition d’une nette dégradation de sa qualité de service, il peut aller jusqu’à 17 millions.
En 2019, le trafic passagers a dépassé les 14 millions, avec des pics de saturation qui se sont traduit par des files d’attentes et des engorgements inconfortables. Par ailleurs, les prévisions de trafic, indépendantes de l’aéroport, estiment toutes que le trafic va continuer de croître, nécessitant une adaptation des infrastructures pour accueillir environ 30% de voyageurs en plus.
L’adaptation du terminal 2 n’est donc pas faite pour augmenter le trafic, mais pour préserver la qualité de service en prévision d’une hausse du nombre de personnes à traiter. C’est un peu comme un directeur d’école qui verrait la population par classe devenir trop élevée pour garantir la qualité de l’enseignement : il anticipe et cherche à ouvrir une ou deux classes en plus. Autrement dit, cette extension est bien une adaptation aux besoins futurs et non un générateur de trafic en soi.
-
2- Ça va augmenter le trafic aérien de 50%, avec toutes les nuisances associées !
Voir plus Voir moinsFAUX : l’étude d’impact complémentaire réalisée par un cabinet indépendant a modélisé l’évolution du trafic aérien.
Avec ou sans l’extension, le nombre de mouvements aériens va augmenter en raison de la croissance internationale du secteur. Toutes les destinations sont concernées par cette tendance, Nice ne fait pas exception.L’étude d’impact indique ainsi que, même sans agrandir le terminal 2, le trafic aérien va augmenter de 1% par an pour atteindre un nombre de mouvements d’avion supplémentaires, annuel et à horizon 2034, d’environ 14 000.
L’étude indique en revanche qu’avec l’extension, la hausse pourrait atteindre 2,1% par an, soit un volume supplémentaire de 14 000 autres mouvements. C’est donc bien ce delta qui correspond à l’impact de l’extension.
Cette hausse n’est donc pas de 50% puisqu’en 2023, le nombre de mouvements était de 107 404 par an.
-
3- L’extension va générer beaucoup de pollution atmosphérique.
Voir plus Voir moinsFAUX : grâce aux évolutions tendancielles de l’aviation, l’étude montre que malgré la hausse du nombre de mouvements d’avions, les émissions de gaz à effet de serre seront inférieures de 11% à celles 2024 en raison de l’amélioration des infrastructures et des appareils. L’étude indique par ailleurs que les mesures prises pour limiter les émissions de Gaz à Effet de Serre et les consommations d’énergie sont également favorables à la réduction des pollutions atmosphériques.
Par ailleurs, l’étude a modélisé la concentration de polluants sur 12 points dont les écoles de la maternelle Moulins et la primaire Flore 2. Les variations de concentrations entre l’état actuel et l’état futur avec projet ne sont pas significatives, la plupart des polluants étudiés seront même en diminution par rapport à l’état actuel.
Le dioxyde de soufre est l’un des seuls polluants qui augmente mais son augmentation est minime : de 0.30 à 0.36 µg/m3 soit une augmentation de 0.06 µg/m3.Cette légère augmentation est à mettre en perspective avec la valeur recommandée par l’OMS pour le dioxyde de soufre qui est de 20 µg/m3. Le taux de dioxyde de soufre ne représentera donc que 1,8% du seuil recommandé par l’OMS.
Dès lors, pour tous les polluants, les valeurs réglementaires sont toutes respectées.
Le dépassement des recommandations de l’OMS est essentiellement lié à la pollution de fond liée aux activités autres que celles de l’aéroport (industries, transport routier, etc.).
En 2034, la différence entre une situation avec l’extension du terminal 2 et une situation sans l’extension est presque inexistante puisqu’elle est inférieure au microgramme par m3 pour le dioxyde d’azote et de l’ordre du centième de microgramme par m3 pour les poussières.
En conclusion, à horizon 2034, les émissions atmosphériques du projet d’extension du terminal 2 génèrent des risques sanitaires non significatifs.
-
4- Les nuisances sonores vont augmenter !
Voir plus Voir moinsCE QUE MONTRE L’ETUDE : l’étude montre qu’avec le projet, la nuit, 71 personnes supplémentaires (par rapport à une situation sans projet) seront exposées à des niveaux sonores supérieurs à 50dB à horizon 2034 (soit 15% des 484 personnes de l’état de référence). Sur l’ensemble de la journée (24h – indicateur Lden), avec le projet, ce sont 559 personnes supplémentaires à être exposées à des niveaux supérieurs à 55dB (niveau de référence 2034 sans projet de 9 158 personnes).
L’aéroport de Nice, du fait de sa proximité avec la mer et des trajectoires associées, demeure l’un des aéroports de sa catégorie ayant les indicateurs sanitaires les plus favorables et le demeurera avec le projet.
-
5- La Côte d’Azur va souffrir de surtourisme !
Voir plus Voir moinsLA REALITE DU TRAFIC AERIEN SUR NICE : si le volume de passagers devrait continuer de croître, il est abusif de parler pour autant de surtourisme. Tout d’abord, 40% des voyageurs sont des résidents azuréens, ce qui n’a donc aucun impact sur le volume de touristes. Ensuite, 11% du trafic est constitué de voyageurs fréquents, qui réalisent essentiellement des séjours pour des raisons professionnelles. Ces voyageurs présentent plutôt l’intérêt de soutenir l’activité hôtelière tout au long de l’année.
Enfin, et cela rejoint le point précédent, la stratégie du territoire azuréen, au service de laquelle l’aéroport de Nice travaille, est justement de désaisonnaliser le trafic aérien pour lisser tout au long de l’année l’activité touristique. Ainsi, si le volume de visiteurs est plus important en année pleine, la croissance se fait essentiellement sur les mois creux, au bénéfice là encore des infrastructures touristiques.
Ajoutons à cela que 70% des touristes se rendent sur la Côte d’Azur en voiture ou en train.
-
6- C’est encore de l’artificialisation des sols !
Voir plus Voir moinsFAUX : cette adaptation se situe sur une zone déjà artificialisée et partiellement construite. Ajoutons qu’elle n’implique aucune adaptation des ressources aéronautiques (parkings avion, piste, taxiway…) Il ne s’agit que d’un bâtiment de 9 900 m² au sol, en prolongement d’un bâtiment existant et sur une zone déjà viabilisée.
-
7- Ce projet a-t-il été pensé selon des considérations environnementales !
Voir plus Voir moinsEXACT : outre l’étude d’impact environnemental qui a été réalisée par un cabinet indépendant, tout le chantier est soumis à des règles strictes afin de limiter les nuisances. Ainsi, un ingénieur environnement s'assure du respect des consignes environnementales auprès de l'ensemble des intervenants du chantier.
Un écologue est aussi attaché au projet, qu’il suit de bout en bout pour s’assurer que toutes les règles et consignes sont respectées. Parmi celle-ci, relevons celle qui interdit tous travaux bruyants ou vibratoires lors de la période de nidification des oiseaux présents dans la zone Natura 2000 de la plaine du Var. Une contrainte qui ne souffre aucun écart.