1956 - 1974

1956 à 1957 : le développement de l'aéroport : de la concession au bâti

1956 : signature de la concession qui désigne la CCI comme gestionnaire de l'aéroport

En 1956 un arrêté interministériel confie, pour une durée de 50 ans, la concession d'outillage public pour l'exploitation commerciale de l'aéroport à la CCI. La même année le cap des 500 000 passagers est franchi.
La gestion de l'aéroport devient tripartite puisque le service des bases aériennes, de la navigation et la CCI y participent. Il ne faut pas oublier que le développement de l'aéroport passe, entre autre, par le rayonnement international de la Côte d'Azur : les manifestations artistiques (Festival du film à Cannes, festival de jazz à Antibes…) se succèdent et attirent les plus grandes stars. Aussi l'aérogare provisoire qui avait été aménagée montre ses limites.
La conception d'un nouveau terminal est planifiée, elle prévoit une superficie de 14.500 m² répartis sur 4 niveaux, la séparation des arrivées et des départs, avec une distinction entre le trafic sous douane et la libre circulation. Les travaux commencent en 1956 et le nouvel aéroport est inauguré le 2 décembre 1957. Cette année est marquante pour l'ensemble de l'infrastructure de l'aéroport qui est totalement revisitée afin de s'adapter aux besoins d'une demande nouvelle.
 
La longueur de la piste est portée à 2 200 mètres. Les hangars ne revêtent plus la même importance : les appareils ont évolué, ils n'ont plus besoin d'être abrités. De plus, le contexte s'est transformé.
Les compagnies aériennes ont regroupé leur centre de maintenance sur les aéroports où leur activité est la plus importante. Face à la croissance du trafic commercial, les aéroclubs ont quitté Nice pour s'installer sur la plateforme cannoise. Les hangars existants sont donc détruits afin de ne pas gêner les travaux en cours.

1957 : mise en service de nouvelles installations et inauguration de l'aéroport

En 1957 un hangar de 700 m² est construit. Un bloc technique est mis en service en 1957. Il abrite les Services de l'État, avec notamment la tour de contrôle, le service des bases aériennes, la météo… Un bâtiment appelé "installations commerciales annexes" abrite la gare de fret.

1961 à 1974 : des avions plus performants, une piste qui s'allonge

Cette période est marquée par l'arrivée sur le marché de nouveaux appareils d'une capacité supérieure et donc nécessitant en pleine charge une piste plus longue.
 
Ainsi en 1961 la piste est portée à 2685 mètres grâce à l'emprise de 5 hectares gagnée sur la mer à l'est. Elle peut alors accueillir des B707 et des DC8.
En 1974, elle mesure 3000 mètres et peut recevoir des jumbo jets type Lockheed 1011, B747 et DC10. Mais la piste n'est pas la seule à s'agrandir. En effet,  l'avènement des gros porteurs suppose des aérogares dimensionnées pour recevoir autant de passagers en même temps.
 
De surcroît, la CCI n'avait pas prévu une telle envolée du trafic qui compte un million de passagers en  1964 et deux millions en 1972.
Deux agrandissements successifs vont être effectués : en 1967 il s'agit, à l'ouest, de la salle d'arrivée, et en 1969, à l'est, de la salle d'enregistrement. La capacité de l'aérogare est alors de 2,5 millions de passagers.